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Forums > Prince: Music and More > French review of N.E.W.S.
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Thread started 06/30/03 2:35pm

funkaholic1972

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French review of N.E.W.S.

The French jazzmagazine that earlier this year did the april foolsday joke about Prince, wrote a review of N.E.W.S.

I haven't read it yet, my French is not really good, but I hope someone takes the effort to translate it...

http://jazzmagazine.com/

une boussole à la mer

Par Frédéric Goaty

Quatre jours durant, entre le jeudi 19 et le dimanche 22 juin, Prince a organisé sur son site (www.npgmusiccclub.com) une “listening party” qui a donné l’occasion à ses “Members” de découvrir en avant-première les quatre suites instrumentales de son nouveau disque, “N.E.W.S.” – “North”, “East”, “West” et “South”. Impressions.
Quatre faces ? (Comme celles d’une pyramide ? Peut-être...) Nouvelles directions ? (Comme les “directions in music” jadis explorées par Miles Davis ? Sans doute.) Nouvelles orientations ? (Prince choisissant alors d’aller dans TOUS les sens…) Équation esthétique cherchant à résoudre la quadrature du cercle de ses musiques chéries ? (Prince s’improvise géomètre jazzy-funky ?) Vision récente du dvd live de son idole Joni Mitchell (“Painting With Words And Music”, Eagle Vision/Sony Music), où la divine se produit sur une scène circulaire divisée – du moins dans son esprit… – en quatre points cardinaux ? Envie soudaine de voyages soniques entre les quatre murs de son studio ? Jazz expérimental ? Funk progressiste ? Musique d’ambiance alambiquée ? Sorte de discret hommage à Miles ? (Que l’on pourrait alors rebaptiser, non sans malice, “Cardinal Points Brew”…)



« Le bonheur princier, c’est simple comme un petit clic
(Se munir tout de même de sa Carte Bleue Visa...) »
Quoi qu’il en soit, Prince et ses musiciens – Renato Neto aux claviers, Ronda Smith à la (contre)basse électrique, John Blackwell à la batterie, soit le “cœur” de son NPG 2002 featuring (chouette !) l’indispensable Eric Leeds aux saxophones et à la flûte – se sont mis en… quatre pour enregistrer autre chose : un disque qui, même s’il finit par être distribué “normalement” (pour l’instant, seuls les Members peuvent le commander sur le site pour une vingtaine de dollars, frais d’envoi compris) chez vos disquaires favoris, est de toute façon hors-commerce – pas formaté pour un sou (quatre suites instrumentales de quatorze minutes chacune !), un rien intemporel, à la fois rassurant et intriguant, classique et risqué. Principale satisfaction pour les jazzfans, frustration, peut-être, pour les autres (ceux qui préfèrent avant tout que leur natif de Minneapolis préféré se serve de sa voix au lieu d’indiquer la voie...) : Prince « laisse la parole à la musique »…. Oui, vous avez bien lu quatre points de suspension, et ils résument finalement assez bien le contenu de “N.E.W.S.” : expérimentation et improvisation, rigueur et abandon, mon tout, évidemment, à la puissance quatre.



« Attention : il faut d’abord payer 25 $ avant d’avoir le droit d’entrer... »
Pas de prêchi-prêcha, que de la musique donc, et – un peu comme dans “X-Pectations” (son précédent opus instrumental distribué on line début 2003, cf. Remix Tangentiel.12bis) – cinq musiciens qui jouent dans le même sens. Avec “N.E.W.S.”, Prince s’impose discrètement-subtilement comme un vrai chef d’orchestre, motus et bouche cousue : sa guitare parle (: chante, miaule, rugit, etc.) pour lui. De prime abord, cette petite heure de musique, que nous avons découverte en quatre tranches/jours/épisodes (Prince ne fait décidémment RIEN comme les autres) laisse d’emblée songeur, un peu sur sa faim et, malgré sa logique cardinale, plutôt désorienté… Puis, après plusieurs écoutes [Ndlr - Special thanks à LL, qui nous a gentiment prêté son MD Walkman Sony™ et sa double-prise mâle jack 3,5 mm : en attendant l’objet-disque qui s’annonce magnifique, nos captures “live” de son “mp3” nous ont permis de vous livrer ces modestes “points d’ouïe” en exclusivité mondiale !], un paysage prend forme. Riche de reliefs et de zones d'ombres surprenants, abondant de pics sonores, de grandes plaines calmes et de petits jardins convulsifs. Une fois digéré (deux ou trois écoutes conseillées), North quitte ses faux habits easy listening ; plus vite encore, East provoque un vrai émoi ; West et South divertissent sans lourdeur.



« N.E.W.S., c'est l’escalier à droite... Attention, les marches sont un peu étroites... »
Est-ce du jazz ? Oui, mais pas que. Du funk ? Par moments, par flashes. Du jazz-funk ? Si on veut, oui. Avec des touches ambient ? Oui, aussi, on aurait dit planantes, même, dans les années 70… Est-ce démonstratif ? Non, jamais, toujours musical, tout en retenue. Est-ce bien produit ? Oui, et surtout bien mixé-monté : on jurerait que tout ce joli monde a jammé à heures fixes, avec méthode et précision, sous l’œil du Boss, guitare en bandoulière… Est-ce un bon disque ? Oui, un très bon disque même, plus osé, généreux, libre, dégagé de toute pression mercantile. C’est un vrai disque de groupe, sans conteste le plus “npgiesque” des disques enregistrés par le NPG : œuvre bien plus collective et homogène que “Gold Nigga” ou “Exodus”, opus crédités au NPG mais totalement dominés par Prince. C’est, in fine, nettement plus convaincant que “X-Pectations”, et au moins aussi excitant et inclassable que le premier Madhouse.
Voici nos quadruples impressions “live”, brutes, à peine remixées, sans filet, sans arrières-pensées. Ce ne sont que les nôtres, n’hésitez pas à nous envoyer les vôtres…



« Prince, docteur ès-jazz-funk, va bientôt vous recevoir... »

> Sans perdre le Nord
Premières mesures : on se croirait revenu en arrière, oh !, pas si loin, l’an dernier, lors de ces before uniques en leur genre ceux de la tournée One Nite Alone 2002 – vraies-fausses répétitions mises en scène, jam-sessions parfois passionnantes (un dvd du concert de Las Vegas doit bientôt paraître). Ligne de basse hypnotique, mécanique et souple à la fois, nappes synthétiques en voile diaphane, griffes de cordes félines (miaulement wah wah du Boss, réincarné Melvin Ragin mâtiné Santana). Le ténor de Leeds souffle tiède (brise cuivrée), une flûte passe par-là, un thème-riff surgit après quatre minutes. On pense, allez savoir pourquoi, au Mister Magic de Grover Washington… Leeds sort son baryton, improvise serré, les cordes de (où “à la” ?) Clare Fisher drapent la musique, Prince plante quelques banderilles, le thème-riff tourne en boucle, bref solo de guitare vive. Neuf minutes : tout s’évapore dans un bain de cordes, break de piano light (esquisse du thème), le vent commence à souffler, le ténor revient. Onze minutes, trente secondes : le vent souffle encore, et encore, et encore… Fin. On pense, allez savoir pourquoi, au Eight (deux fois quatre…) du premier Madhouse (“8”, Paisley Park, 1987).



>À l’Est du nouveau
Longue intro techno-bigarrée de claviers clignotants, et la batterie de Blackwell plante le rythme (polygroove futé). Architecture étonnante, ambiance inouïe. Quatre minutes : le ténor de Leeds déroule sinueux, et très vite : unissons avec la guitare de Prince, puis break soudain, le tempo devient plus lent, ambiance franchement moyen-orientale – il l’est, à l’est… Heavy-riffs de guitare-métal, thème jazz-rockisant, guitare rugissante (colère solotante), saxes en cascade… Nouveau break saisissant (cocotte funky joliment désarticulée), tempo plus funky au redémarrage, nouveau break (la cocotte funky joliment désarticulée repointe le bout de ses plumes), John “Gimme a beat” Blackwell pousse les meubles, solo de piano électrique enrobé d’orgue, re-re-break de guitare (on adore ça). Une corne de brume ? Non ! Un solo de baryton au goût de chocolat (noir 70 %). Stop chorus de guitare : vous je ne sais pas mais moi, non, franchement, je n’ai pas si souvent entendu Prince jouer comme ça… Blackwell repart en cadence presque martiale, comme une marche inquiétante, la guitare distordue crache son venin, la contrebasse pizzicate – on adore aussi. C’est quoi à la fin ? Un koto ? On dirait, oui… Le morceau de choix du disque, sans aucun doute !



>La conquête de l’Ouest
Intro romantique : guitare claire sur nappe de synthé. Et tout de suite : œillades wah wah (intro de Just my Imagination dans le célèbre bootleg “Small Club” de 88) plus ténor soft plus guitare Santana. Quatre minutes : balayée la romance, place à la jam funky, la pluie tombe, basse et batterie nous la jouent jazz-funk dans la plus stricte orthodoxie seventies, solo de ténor inspiré, solo de synthé, baryton en spécial bonus. 8’35” : la guitare se plaint (et puis crépite), le tempo ralentit, Leeds et Blackwell tiennent la baraque – sans vraiment la casser.

>On dirait le Sud
Bruits synthétiques rigolos (entre p-funk et Star Wars), grouve funk, thème malin dessiné par le ténor et guitare, à l’unisson. Vite : solo de ténor, good job de Neto (claviers en ébullition), baryton (décidémement, l’ami Leeds adore zapper…), pont métallique de guitare rock, (tempo à la Family Name), micro-solo de batterie. Cinq minutes au compteur : changement de tempo radical. Lenteur lancinante, métronomique. Synthés tournoyants, basse et batterie très prégnantes (sœurs siamoises), impro inspirée de ténor, piques de guitare, gouttes de piano, et montée en flèche : la guitare est pointée vers le ciel, le ténor surfe sur les vagues de claviers, la basse vrombit et bang ! Fin du voyage sur canapé de cordes synthétiques et mélodramatiques. Neto éteint la lumière. Au lit !



« Installez-vous confortablement, mais nous avons le regret de vous informer
que la “listening party” est terminée depuis plusieurs jours... Mais vous pouvez néanmoins acheter le disque ! (10 $ + frais d’envoi) »
RIP Prince: thank U 4 a funky Time...
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Reply #1 posted 06/30/03 2:53pm

funkaholic1972

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PS: I just downloaded the "N.E.W.S." tracks today and they are not as bad as I feared, much better than "Xpectation" in my opinion. This is music I will play every now and then, but I still hope his next album will feature some vocals again...
RIP Prince: thank U 4 a funky Time...
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Reply #2 posted 06/30/03 3:06pm

Bambi319

Would it be too much to translate it to English?

Thanks
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Reply #3 posted 06/30/03 3:10pm

jn2

c du batard qui avait fait le poisson d'avril à la con
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Reply #4 posted 06/30/03 4:48pm

CynthiasSocks

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Bambi319 said:

Would it be too much to translate it to English?

Thanks



a compass with the sea By Frederic Goaty Four days during, between Thursday 19 and Sunday June 22, Prince organized on his site (www.npgmusiccclub.com) a?listening party? who gave l?occasion to his?Members? to discover in preview the four instrumental suites of its new disc?N.E.W.S.? and?South?. Impressions. Four faces? (Like those d?une pyramid? Perhaps...) New directions? (Like the?directions in music? formerly explored by Davis Miles? Undoubtedly.) New orientations? (Prince then choosing d?aller in ALL the directions?) Aesthetic equation seeking to solve the quadrature of the circle of its dear musics? (Prince s?improvise geometrician jazzy-funky?) Recent vision of the dvd live of its idol Joni Mitchell (?Painting With Words And Music?, Does Eagle Vision/Sony Music), where the divine one occur on a divided circular scene? at least in its spirit? in four cardinal points? Sudden desire of sonic voyages between the four walls of its studio? Experimental jazz? Funk progressist? Music d?ambiance alambiquée? Left discrete homage to Miles? (That l?on could then rename, not without mischievousness?Cardinal Points Brew??) "princely happiness, c?est simple as small a clic (did to provide itself all the same with its Blue Chart Aim...)" What qu?il is, Prince and his musicians? Did Renato Neto with the keyboards, Ronda Smith with (contre)basse electric, John Blackwell with the battery, that is to say the?c?ur? of its NPG 2002 featuring (owl!) l?indispensable Eric Leeds with the saxophones and the flute? put themselves in? four to record another thing: a disc which, even s?il finishes by being distributed?normalement? (for l?instant, only Members can order it on the site for a score of dollars, fresh d?envoi included/understood) in your favorite record dealers, is in any event out-trade? not formatted for a penny (four fourteen minutes instrumental suites each one!), one nothing timeless, at the same time reassuring and intriguing, traditional and risky. Principal satisfaction for the jazzfans, frustration, perhaps, for the others (those which prefer before very that their native of Minneapolis preferred serf of her voice to the d?indiquer place the way...): Prince "leaves the word to the music"?. Yes, you read four points of suspension well, and they summarize finally rather well the contents of?N.E.W.S.? experimentation and improvisation, rigour and abandonment, my whole, obviously, with the power four. "Attention: it is necessary d?abord to pay 25 $ before d?avoir the right d?entrer... "Not preachifying, that music thus, and? a little as in?X-Pectations? (its instrumental precedent opus distributed one line at the beginning of 2003, cf. Remix Tangentiel.12bis)? five musicians who play in the same direction. With?N.E.W.S.?, Prince s?impose discrètement-subtilement like a true d?orchestre head, motus and stops bent: its guitar speaks (: sings, miaule, howls, etc.) for him. First of all, this small hour of music, that we discovered into four tranches/jours/épisodes (Prince does not do ANYTHING like the others décidémment) leaves d?emblée thoughtful, a little on its hunger and, in spite of its cardinal logic, rather disorientated? Then, after several listenings [ note - Special thanks with LL, which nicely lent us his MANDELEVIUM Sony Walkman? and its male double-catch jack 3,5 mm: while waiting for l?objet-disc which s?annonce splendid, our captures?live? of sound?mp3? us allowed to deliver these modest?points d?ouïe to you? in world exclusiveness! ], a landscape takes form. Rich person of reliefs and zones of shades surprising, abundant sound peaks, large calm plains and small gardens convulsifs. Once digested (two or three advised listenings), North takes off its false clothes easy listening; more quickly still, East causes a true agitation; West and South divert without heaviness. "N.E.W.S., it is a l?escalier on the right... Is attention, the steps are a little narrow... "jazz? Yes, but not that. D wink
Socks still got butt like a leather seat...
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