{{{Frédéric GOATY is more than an open-minded journalist,he's a soul man!
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Prince, taille patron
Par Frédéric Goaty
Photos : NPG Records © 2002

En avant-première – le disque doit paraître en France ces prochains jours –, visite guidée au cœur dans les méandres du coffret live (3 cd NPG Records) de l’Artiste de Minneapolis plus connu sous le nom de Prince… [Very big special thanks : Jerome R., aka “The Purple Pioneer”]}}}

CD 1 : play.
La caisse-claire crépite, les claviers s’ébrouent. Tambours, grosse-caisse, sax soprano, puis voix comme plombée de graves : The Rainbow Children. Sur disque, on pensait à Booker T & The MG’s. Sur scène, le soleil brille, bulletin météo radieux (: Weather Report). Les premières météorites tombent en vrille sur Washinton D.C. : Prince est à la guitare. Improvisation libre. On pense à celle du disque. On oublie celle du disque. Reprise du chant : gospeldelique à souhait. Solo de Fender Rhodes. Renato Neto, très Chick (Corea) et très Joe (Zawinul/Sample). Ça commence bien. Et les cuivres chantent aussi, au fait. Voilà que s’avance la Muse (Muse 2 The Pharoah). Reflets mouvants de claviers électriques & noirs & blancs. Voix d’ange autoritaire, tout en souplesse. Au beau milieu : comme un rap-prêche sur fond de notes rouillées. Cette Muse n’a qu’un an, à peine : il nous semble la connaître depuis bien plus longtemps. Bang ! Xenophobia ! L’instrumental choc. Directs du droit, du gauche, crochets et uppercuts de l’Alto – avec un grand « Aaaaaah ! » (Maceo Parker) –, bientôt lové dans les (six) cordes du patron. En coulisse, le trombone (Greg Boyer) ne chôme pas. Alors, leader ou suiveur ? (C’est ce qu’il leur demande, aux Members.) Suiveur ? Ok, suivez-moi… Hmm… Faut-il en rire ou en sourire ? Allez, on le suit… Ça valait le coup : Extraordinary. Vous l’aviez oubliée celle-là, hein ? Modeste perle rare extraite de “The Vault”, sublimée-magnifiée, jazzée, swinguée. Et l’alto-bonbon (goût acidulé) de Miss Candy Dulfer fond dans l’oreille. Retour vers les Enfants de l’Arc-en-Ciel : Mellow et 1 + 1 Is 3 enchaînés, pour le meilleur et pour le Sire : du lissé-chanté à la gouaille churchy, Mister P fait étalage de son savoir-vocaliser. Les petite frères nu soul peuvent déchanter : ce n’est pas encore gagné (au boulot !). Et de l’autre côté de l’oreiller, pas de doute, c’est très cool : The Other Side Of The Pillow version ouatée, façon So What. Ça croone... Ouvrons la malle au trésors : Strange Relationship et When You Were Mine comme si c’était hier – quinze ans pour la première, vingt-et-un pour la deuxième, tout de même… –, comme si c’était la première fois – la dernière fois ? (Non…..)

Retour au présent : Avalanche (“One Nite Alone”). L’histoire de son peuple : Abraham Lincoln (« Raciste ! »), le 13e amendement, Wounded Knee, Duke Ellington and his band… Moment d’éternité, chanté de là-haut, tout là-haut, entre Marvin et Billie (on ne plaisante pas).

CD 1 : STOP. CD 2 : PLAY.
Il a retrouvé son nom, mais il continue de questionner l’origine de son Family Name… Leçon d’histoire. On réveille les morts (Thomas Jefferson !). Et Prince laisse le King (Martin Luther) conclure. Free at last ! [A part ça : batterie chavirante, basse claquante/craquante, cuivres pointillants-scintillants, rages de guitare… Du vrai funk progressiste. En 2002, c’était donc encore possible…] Flashback, deuxième : emmène-moi (Take Me With U), je te rendrai ton béret framboise (Raspberry Beret). En ENTIER, pas medléhisées-amputées comme depuis trop d’années… Un vrai bonheur. Retrouver les siennes (de chansons préférées).

Passés les cadeaux, rebonjour le présent, ou plutôt l’éternité, maintenant ! Everlasting Now : même armada funkysante que Family Name, mais ajoutez-moi donc un solo santanaesque des plus diaboliques – non, on n’a pas dit satanesque… Oui, Monsieur Neto, votre petit solo latino vaut le détour, il ouvre la voie à vos amis soufleurs.

Attention, nous entrons dans la zone medley (le patron est au piano : collection de chansons-vignettes extraites du purple book (100 000 pages, au moins). One Nite Alone, Adore, I Wanna Be Your Lover, Do Me Baby, Condition Of The Heart, Diamonds And Pearls, The Beautiful Ones : petits flirts légers, sans conséquence, sinon celle de nous faire réaliser que ce type a écrit de quoi nous faire tenir toute une vie – il pourrait s’arrêter, ne plus créer, juste interpréter, puiser dans l’inépuisable, tout irait bien, mais non, il va continuer, en 2003, que va-t-il se passer, comment va-t-il faire, que va-t-il faire ? Qu’il se repose, qu’il nous repose… Non ? D’accord, on est là…

Nothing Compares 2 U – toujours incomparable (la version de Sinnead O’Connor ? quelle version de Sinnead O’Connor ?) ; Free ; Starfish & Coffee (frissons) ; Sometimes It Snows In April (larmes ?). Bouquet final : How Come you Don’t Call Me Anymore (une face B d’il y a vingt ans qui vaut mieux que toutes les faces A d’aujourd’hui ?) – au passage : ces cris de lynx, juste avant ces « call me baby » sublimement implorants – et, enfin, Anna Stesia – son Stairway To Heaven à lui, montée en spirale vers la lumière, libération-lévitation. C’est fini ? Non…

CD 2 : STOP. CD 3 : PLAY.
Après le divin tremblement de terre, c’est l’aftershock, de New York à Los Angeles, l’aftershow, deux nuits magiques mixées en un cd parfait (oubliez tous vos pirates). Vous ne rêvez pas : Maceo est encore là, Larry Graham (basse abyssale) itou, George Clinton est passé par-là, juste avant Sheila E(scovedo)…
Ça commence par Joy In Repetition. On ose à peine l’écrire, mais pourtant, ça ressemble bien à ça : le plus beau solo de guitare jamais rêvé par Prince. A pleurer. Une à une, il décroche les étoiles. (Une note = une étoile, et vue la king size de chaque solo (deux au compteur, entrecoupés de ces monologues parlés-chantés dont il a le secret), Prince s’approprie au bout du compte toute la voie lactée. Tiens, Jimi viens de se réveiller… (A vrai dire, on ne pourra plus jamais écouter la version studio de Joy In Repetition…)

Ça continue par We Do This. L’apocalypse funk selon Saint-Prince Roger. La Dream Team est au complet : Maceo en derviche tourneur infatigable, Clinton en proto-rappeur – post-rappeur ? – halluciné (aggripés à ses cordes vocales : les fantômes d’Howlin’ Wolf et de Screamin’ Jay Hawkins), Larry G. en vulcain de la basse (ce n’est plus une réputation qu’il se forge, mais une cathédrale ! comme dirait mon petit neveu, ce mec est vraiment GRAVE…), et Prince, Prince, Prince, la guitare toujours incendiaire (une note, on ne vous dit pas laquelle – surprise… –, va vous percer le cœur). Attention : chef-d’œuvre.

Place au (trop ?) tendre Musiq pour un medley If You Want Me To Stay/Just Friends (Sunny). Le patron tricote encore – avec ses doigts, il chante mieux que Musiq, non ?

2 Nigs United 4 West Compton : l’instrumental orgiaque. Guitare et basse trempées dans la lave funk, orgue en ébullition, cuivres chauffés à blanc… A suivre : un mini Alphabet St. en friandise rétro, une nouvelle Peach sans paroles (peau et noyau méconnaissable : délicieuse et fruitée)… Le meilleur reste à venir ! Dorothy Parker dans ses habits neufs : écoutez-moi cette intro funambule, cette brise synthétique et tiède, ce public-chorale amoureux, ces soli latinos – Sheila E mélodique, Renato Neto percussif (et inversement). Tant de délices sonores, c’est presque trop. Où donner des oreilles ? Tournis. Et avec ça : Girls & Boys ! Jammée-relookée et vite tranformé en Funk Parade – est-ce dans les rues de La Nouvelle-Orléans qu’ils défilent ? Peut-être bien… On ne sait plus où on est… Avec Prince et son Hyper NPG ! Emerveillement, et, on insiste, angoisse : comment faire mieux que tout ÇA ? En attendant, à Los Angeles, ils chantent en cœur : « It ain’t over, it ain’t over, it ain’t over, it ain’t over, it ain’t over, it ain’t over, it ain’t over, it ain’t over, it ain’t over… »
Vous l’aurez compris : “One Nite Alone… Live”, premier live officiel de Prince – son premier disque studio date de 1978 (il était temps !) – est un monumental condensé de son génie brasseur-catalyseur. Brasseur d’influences (James B., Sly S. Jimi H. et Miles D. peuvent être fiers de lui) et brasseur d’émotions – du rire au larmes en trois notes de guitare. Ne pas confondre : le Boss, c’est lui – dans Do The Right Thing (Spike Lee, 1989), c’est bien Mookie qui avait raison…

lol I was gonna translate till I saw the lenght of the darn review... (huh huh)
here's a taste of how it starts someone else can finish it

Prince, Boss Size,
by frederic goaty

As a preview- this Cd will come out in France within the next few days _ a visit to the heart of the maze which is this live CD box set (3 CDS NPG recprds 2002) by the Artist from MPLS better known as Prince. [Very big special thanks : Jerome R., aka “The Purple Pioneer”]

CD1: Play
The clear box crackles, the keybords snort. Drums, soprano sax then with a voice reaching from the graves: The Rainbow Children.
This disc reminds U of Booker T.& the MG's. Onstage the sun is shining, gracious weather forecast, the 1st meteorites are falling over washington DC. Prince is on the guitar, free improvisation.Reminds U of the CD, makes U forget of the CD... Gospelic chorus only one could wish upon. Solo of Fender Rhodes. Renato Nato very "chic" (corea) and very "joe" (Zawinul/Sample).
It's starting awfully well, and the brass are singing as well. Here comes the Muse ( Muse 2 the Pharaoh ). Moving reflections of black and white keyboards. Angel voice authoritarian, yet very smooth. and in the middle comes a preaching Rap over rusty notes. This Muse is barely 1 year old, yet we feel we've know her 4ever. BANG Xenophobia! the instrumental choc! Straight right to the left wrist, uppercut Altos, (Maceo Parker) soon 2 B loved within the 6 chords of the Boss.
Backstage (Greg Boyer) is not on strike, So Leader or Follower? (that's what He is asking his members) OK "follower" It's worth it: Extraordinary. U had forgotten that one didn't U? Modest rare pearl out of "the vault" sublimized, magnifisized, jazzied, and swinged...while the Alto-Candied of Miss Candy Dulfer melts in your ears. Return 2 the Rainbow children: Mellow and 1+1+1=3 entwined for the better or the Sir, smoothely-sung with a churchy flavor, Mr P displaying all his vocal knowlegde.
Little brother of the "Nu Soul" better change their tunes, the battle is not done quite yet (get 2 work) And the other side of the pillow, is very cool, no doubt."the other side of the pillow, fluffy version, so what.
it's crooning, let's open the treasure chest:Strange relationship and When U were mine, just as they were yesterday, 15 years ago for the 1st one, 21 years for the second. Still as if it was the first time, or the last? (No..)

Back 2 the present: Avalanche (“One Nite Alone”). History of his People: Abraham Lincoln (« Racist ! »), the 13th amendment, Wounded Knee, Duke Ellington and his band…
Eternal moment sang from high above, so high above, between Marvin and Billie, (and that's no joke).

CD 1 : STOP. CD 2 : PLAY.
He found his name again, yet he is still questioning his family name, awakened from the dead (Thomas Jefferson!). Then Prince let's the king conclude (Marthin Luther) free at last! [Beyond that, capsized drums, snapping/cracking bass, fussy/shiny brass, guitar rage, a real progressist Funk. In 2002 it must still B possible, flash 2 "take me with U", I'll give U back your (rasberry beret). In entirety, not medleysized-amputated as it has been for too many past years. a true happiness to reunite with your favorite songs.



OK that's all 4 now...
Anyone else feel free to add to this translation, it's getting on my nerves it's too Pseudo-intellectual (wink) actually let me rephrase, it's sooo soulful it's too hard to translate ))))
[This message was edited Tue Dec 10 2:01:25 PST 2002 by Justin]

I'll pick up where you left it off Justin...It's clearly not perfect but people should be able to understand...


These gifts are from the past, say hello to the present, or rather the eternity, now! Everlasting Now: the same funky armada as on Family Name, but please , add a diabolical santanaesque solo - no, we didn't say satanesque ... Yes, Mister Neto, your small latino solo is worth it, it opens the way to your friends on horns.
Caution, we are entering the medley zone (the boss is at the piano: collection of songs taken from the purple book (100 000 pages, at least). One Nite Alone, Adore, I Wanna Be Your Lover, Do Me Baby, Condition Of The Heart, Diamonds And Pearls, The Beautiful Ones: small flirts, without any consequences, besides making us realize that this guy wrote enough to last us a lifetime - he could stop creating , just perform, choose from his infinite catalogue, everything would be fine, but no, in 2003, he is going to keep on going, what's going to happen, what will he do, how will he do it? Let him rest so we can rest ... No? All right, we're with him ...
Nothing Compares 2 U - always incomparable (Sinnead O' Connor's version ? What Sinnead O' Connor version?); Free; Starfish and Coffee (chills); Sometimes It Snows In April (tears?). Grand finale: How Come you don't Call Me Anymore (a 20 year old b-side which is better that all the current a-sides?) - just so you know: the screams, before " call me baby " incredible - and, finally, Anna Stesia - his Stairway To Heaven, take us towards the light, liberation - levitation. It is over? No...

CD 2: STOP. CD 3: PLAY.
After this divine earthquake, here comes the aftershock, from New York to Los Angeles, the aftershow, two magical nights mixed into a perfect cd (forget all your boots). You're not dreaming: Maceo is still there, just like Larry Graham (abyssale bass), George Clinton stopped by, just before Sheila E ( scovedo)...
It all begins with Joy In Repetition. Wo are we to write this, but nevertheless, that's what it sound like: the most beautiful guitar solo ever dreamt up by Prince. To die for. One by one, he's shooting for the stars. (One note = one star, and when you see the king size of every solo (two on the scoreboard, only interrupted by those sung-spoken monologues to which he's the only one to have the key), In the end, Prince has shot for the whole Milky Way. Hey, Jimi just woke up ... (you'll never be able to listen to the studio version of Joy In Repetition ... again)

It goes on with We Do This. The funk apocalypse according to Saint Pince Roger. The Dream Team is in full action: Maceo, the unstoppable whirling dervish, Clinton as a hallucinated proto rapper- post-rapper? - (gripping to his vocal cords: the ghosts of Howlin ' Wolf and Screamin ' Jay Hawkins), Larry G. The bass alien (this isn't a reputation that's building itself, but a cathedral! Just like my little nephew would say, this man is really THE BOMB ...), and Prince, Prince, Prince, guitar still on fire (one note, we won't tell you which one - surprise-, will go right through you). Beware: Masterpiece.

Time for the (too ?) soft Musiq for a medley You Want Me To Stay/Just Stay/Just Friends ( Sunny). The big boss is still fidling - even with the fingers, isn't he a better singer than Musiq?

2 Nigs United 4 West Compton: the instrumental orgy. Guitar and bass dipped into the funk lava, boiling organ, horns burnt to a crisp... Coming up: a mini Alphabet St., something new Peach without words (skin and unrecognizable pit: delicious and fruity) ... The best is still to come! Dorothy Parker in her new clothes: please , listen to this airy intro, to this warm synthetic breeze, fans-choir in love, these latino soli - a melodic Sheila E, a percussive Renato Neto (or the opposite). So many sound delights, it is almost too much . what do you listen to? dizzy. And with that: a jamming girls and Boys! Quickly transformed into a Funk Parade ... are they marching in the streets of New Orleans? Maybe ... we don't know where we are anymore ... With Prince and his Hyper NPG! Delight, and, we insist, anguish: how can you do better than all that? In the meantime, in LA they're singing: " It Ain t over, it Ain t over, it Ain t over, it Ain t over, it Ain t over, it Ain t over, it Ain t over, it Ain t over, it Ain t over ..."

As you may have understood: " One Nite Alone ... Live ", first official live release by Prince - his first studio album goes back to 1978 (it was about time!) - a monumental summary of this genius mixer-catalyst . Mixer of influences (James B., Sly S . Jimi H. and Mile D. can be proud of him) and mixer of feelings - from laughter to tears in three guitar notes. Let's get things right: he's the boss- in Do The Right Thing (Spike Lee, on 1989), Mookie was right ...

Pheew thanks man I was getting dizzy tryin to translate all that...
Team effort ))

Are the French the biggest Prince fans on the planet? I think so... Great review.

Unfortunately Aero, the mainstream media, most of the so- called rock critics too completely ignore him

Well done guys. Goaty is a real fan, no doubt. Maybe the most enthousiastic review of any prince work I've read for 15 years...

Very nice stream-of-consciousness type of review...

The french are mad from this guy but only when he makes real good music. The people from Jazzmagazine are very critical and hard journalists so we can be very proud of our man and its music right now. I hope it will last lot of year.
Bye
Fa

has anyone in the UK received their ONA set?
Cos i sure haven't!